L’agriculture biologique
30 mars 2022
Fin des années 1990, d’ambitieux travaux de restructuration du vignoble commencent : les parcelles sont replantées, de nouveaux cépages sont introduits, le tout déjà avec une volonté de respecter l’environnement, le terroir et le lieu.
La suite est donc logique : en 2010, après presque dix années de travail en agriculture raisonnée et un vignoble en bonne forme, la conversion vers l’Agriculture Biologique commence.
Deux à trois années de travail conséquent auront été nécessaires pour habituer les sols à un travail mécanique permettant de ne plus utiliser de désherbants, avant d’aboutir en 2016 à la conversion totale du domaine.
A La Mascaronne, l’Agriculture Biologique s’inscrit aujourd’hui dans une démarche globale : de la vigne aux oliviers en passant par les espaces verts, tout est fait dans le respect de l’environnement.
Dans le vignoble, le travail des sols est effectué avec parcimonie et à des moments clés. Cela aide à conserver au mieux les pluies, dans une région réputée pour sa sécheresse et sur un domaine où aucun système d’irrigation n’est utilisé. L’aération qui résulte de ce travail permet également de décompacter les sols.
Au-delà de l’utilisation exclusive de produits biologiques, tout est mis en œuvre pour limiter au maximum leur utilisation. Ils sont donc utilisés au plus près des feuillages et avec des outils très précis, tout cela afin de limiter leur dosage et leur impact sur l’environnement.
Au sein d’un écosystème tel que celui de La Mascaronne, il est primordial de réfléchir à long terme pour continuer à préserver ce site exceptionnel et son équilibre.
Quelques parcelles font donc l’objet d’expérimentations qui, si elles s’avèrent fructueuses, permettront d’étendre de nouvelles pratiques à l’ensemble du vignoble, de façon progressive et selon les spécificités de chaque parcelle.
Parmi ces essais en cours, deux sont particulièrement prometteurs. Les couverts végétaux d’abord : différents types de végétaux sont semés entre les rangs de vignes (légumineuses, graminées) selon les caractéristiques de chaque parcelle, pour former un enherbement permettant de mieux protéger et équilibrer les sols.
Ils vont également contribuer à les aérer, grâce aux systèmes racinaires et aux micro-organismes qui les accompagnent, favorisant ainsi une plus grande biodiversité.
Autre perspective : des préparations à base de plantes, utilisées en complément du cuivre, permettent de limiter encore l’utilisation de produits, tout en maintenant l’équilibre mis en place sur ce site exceptionnel.
Lors de l’acquisition de La Mascaronne en 2020, Michel Reybier résumait cela ainsi : « c’est un domaine unique. Le vignoble est magnifique, tout y est fait dans le respect de l’environnement. Nous allons même au-delà de la certification Agriculture Biologique en envisageant l’écosystème dans sa globalité… »
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