Voilà l’été !

Faisons d’abord un rapide retour en arrière : la vigne s’est réveillée de son repos hivernal fin avril. On dit alors qu’elle « pleure », car la sève, qui remonte dans la plante pour la ranimer, semble former des larmes là où le vigneron a conduit son travail de taille pendant l’hiver.

Au mois de mai, tout s’accélère : en quelques semaines, les bourgeons apparaissent et laissent ensuite place au feuillage. Le vigneron retire à cette étape les bourgeons qui ne produiront pas de raisin : c’est l’ébourgeonnage.

La floraison suit de près : intervenue cette année à la fin du mois du mai de façon rapide et homogène, elle va donner naissance aux fruits qui vont ensuite grossir et mûrir jusqu’au moment des vendanges.

C’est à partir de là que le travail estival du vigneron prend toute son importance : le climat chaud et sec de la Provence impose une vigilance de tous les instants.
D’abord, pour gérer au mieux l’apport en eau de la vigne, on poursuit les travaux de sols afin d’éliminer la concurrence apportée par le couvert végétal (herbes, graminées, légumineuses) et faire en sorte que la vigne puisse absorber la moindre goutte de pluie.
A ce jour, les vignes se portent bien et ne souffrent pas de manque d’eau.

On doit ensuite permettre à la vigne de bénéficier d’un ensoleillement précis et mesuré.
A La Mascaronne, les vignes sont plantées dans un axe Nord-Sud ; on effeuille donc le côté Est uniquement pour que les grappes profitent des rayons du soleil levant, plus doux, et qu’elles soient protégées de la lumière de l’après-midi, plus agressive.
On coupe également la cime des vignes pour que leur vigueur soit contenue et dirigée vers les raisins, mais pas trop pour assurer une bonne photosynthèse.

L’été est donc loin d’être une période de tout repos au vignoble qui exige un accompagnement quotidien jusqu’aux vendanges…